En 1641, Aimé HELMONIER-LURIEUX, prieur commanditaire du Prieuré de Notre-Dame-de-Bellevaux, fait construire une chapelle à Routhennes, un petit bâtiment carré sous le vocable de saint Égide.
En 1645, il accorde le droit de patronage aux habitants de Routhennes et décède l’année suivante.
En 1667, elle a pour patron noble Antoine DE CERISE.
Par acte du 28 octobre 1696 (PERRIERE notaire), les habitants de Routhennes cèdent leur droit de patronage, sans rien se réserver, à révérend Jean GAUDIN, natif du village et vicaire de Saint-Pierre-d’Albigny. Tous les héritiers successifs de Jean GAUDIN en assurent le patronage jusqu’au milieu du 19ème siècle sans toutefois veiller à son bon entretien.
Menaçant ruines, elle est interdite d’accès le 1er janvier 1846. Le curé Joseph DURAND entreprend de la faire reconstruire à neuf, en partie au moyen de “cueillettes” faites dans le village et en partie avec ses propres deniers.
Vers 1900, une famille Routhenaise pose devant la chapelle (à droite) – (collection Aymonier)
Le curé RIONDY Jean-Pierre bénit la nouvelle chapelle le 1er septembre 1863, le jour de la Saint Gilles. Elle prendra désormais le nom de chapelle Saint Gilles.
Depuis longtemps la chapelle est presque en ruines, portes et fenêtres ouvertes à tous les vents et l’autel est démoli. Elle est interdite de nouveau le 20 septembre 1883.
En 1906, elle devient la propriété de la commune en vertu de la loi de séparation de l’Église et de l’État.
En 1932, le curé PARAVY envisage sa reconstruction. Pour cela il reçoit deux bourses de 1 000 francs chacune. Mais ce projet ne se concrétise pas. Le 11 mai 1947, le conseil municipal décide de la démolir puisqu’elle est en ruines et, de ce fait, est un danger public.
En 1951, le bâtiment est définitivement démoli, les pierres sont cassées et les matériaux sont évacués pour permettre l’amélioration de la voirie. Seule la cloche est récupérée. Elle est installée dans le pignon du four banal voisin. Pour éviter toutes convoitises, cette cloche échappée à la tourmente révolutionnaire, est déposée en 1990 pour être mise en sûreté. L’inscription qu’elle porte, moulée dans le bronze, justifie les origines de la chapelle :
“St EGIDII ORAPRONOBIS + REVERAND MESSIRE
+ ERMONIODELVIRIER DOIEN DE SALLANCHES MA +
FAICT-FAIRE 1642″
(St Égide prie pour nous + Le révérend Messire HELMONIER de LURIEUX Doyen de Sallanches m’a fait faire 1642)
Cette chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste est antérieure à 1471. Elle pourrait avoir une origine beaucoup plus ancienne car une villa (grand domaine rural) d’Épernay est mentionnée dans un texte du milieu du 11ème siècle et l’endroit est de nouveau cité au 13ème siècle.
Le 2 novembre 1766, on bénit la cloche de la chapelle :
Cette cloche est refondue en 1809.
En 1846, la chapelle déjà complètement délabrée menace ruines 18 ans plus tard. “Il ne reste plus que les fondations et la cloche portée sur deux poteaux croisés”.
Elle sera reconstruite en juin 1869 par les habitants du hameau sous la forme de croix latine à quelques pas au sud de son emplacement initial. Elle sera bénie en octobre.
Le 25 juin 1989, on inaugure les travaux de réfection de la chapelle d’Épernay (drainage des eaux de pluie, remplacement du plancher par un dallage, toiture, remplacement de la porte d’entrée par une réplique du modèle original, vitraux, peintures intérieures), confiés à des entreprises spécialisées, sont financés majoritairement par la vente d’une coupe de bois d’une parcelle en indivision à “Roc Blanc” appartenant aux familles du hameau d’Épernay.
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